Depuis plusieurs années, nous sommes engagés dans la démarche HVE (Haute valeur environnementale). Cette démarche est peu connue, alors on vous explique tout dans cet article !
Cette démarche concerne les fermes. C’est une certification des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, qui vise notamment la biodiversité et les approvisionnements agricoles. Elle se base sur les principes de l’agroécologie :
Des prairies, des cultures, des arbres... un paysage agricole diversifié
Le respect de l’environnement, pour nous, c’est comme le bien-être animal : nous en faisons une priorité. Nous faisons attention à nos pratiques pour qu’elles soient cohérentes avec l’environnement dans lequel nous sommes. Alors s’engager un peu plus formellement dans une démarche reconnue au niveau national, c’est tout naturel.
Des arbres, un ruisseau, un champ de triticale, la forêt, bordent une prairie dans laquelle devrait gambader nos canards (Article Plein air)
Pas d’irrigation
Nous avons la chance d’être dans une région où l’on ne manque pas d’eau. Nos terres argileuses sont lourdes et nous imposent un semis tardif, mais elles ont l’avantage de retenir l’eau. Alors que le maïs est une culture qui demande de l’eau en quantité, nous pouvons nous passer de système d’irrigation sur l’ensemble de nos terres.
Broyage de la féverole avant l'implantation du maïs
Des rotations avec couverts végétaux
Nous effectuons des rotations entre les cultures pour préserver la vie et la fertilité des sols : maïs, céréale à paille, prairie, couverts végétaux…
Le couvert végétal est important. A base de féverole et de trèfle, il nous permet d’enrichir le sol en matière organique et apporte naturellement de l’azote pour la culture suivante. Pour plus de détails, rendez-vous sur l'article détaillant notre modèle de production fermier.
Un désherbage mécanique
Nous avons diminué drastiquement notre utilisation de produits phytosanitaires. Pour y arriver, nous surveillons de près nos champs : ce qui y pousse et à quelle vitesse. Nous avons investi dans du matériel de désherbage mécanique dans l’objectif d’éviter l’utilisation de désherbant chimique. C’est notre plus grande motivation en ce moment.
Pour cela, nous passons d’abord la herse étrille lorsque le maïs est juste sorti de terre. Puis, un peu plus tard, nous passons la bineuse entre les rangs pour enlever les mauvaises herbes plus coriaces.
Et quand ça ne suffit pas, il nous arrive de désherber nos parcelles à la main ! L’année dernière, nous avons ainsi arraché datura et sicyos les uns après les autres, courbés dans nos champs des heures durant. Quand on vous dit qu’on a des convictions… !
Une fertilisation naturelle grâce à nos canards
Nous raisonnons les apports en fertilisation en mesurant au plus juste les amendements, que nous préférons naturels puisque nos canards sont capables de nous fournir le fumier nécessaire pour nos cultures.
Pour être honnête, pas grand-chose ! Nous pratiquions déjà la plupart des mesures plébiscitées par la démarche Haute Valeur Environnementale. Pour autant, nous avons désormais la satisfaction que nos pratiques respectueuses de l’environnement sont reconnues. Nous avons gagné en légitimité lorsqu’il s’agit de présenter nos pratiques et d’expliquer notre éthique en tant que producteur de canards.